Sortie du samedi 9 décembre 2017 à Guérande et au Croisic
A notre arrivée la visibilité était excellente, l’air « lavé » par les pluies de la veille. Puis le ciel s’est de plus en plus couvert sans que la température (8 à 9°C sous abri) ne remonte. Par bonheur le vent est resté faible. La pleine mer (coefficient de 71) à 8h51 au Croisic a laissé les traicts en eau une bonne partie de la matinée, la mer n’étant basse qu’à notre départ (basse mer à 15h22).
7 participants,
45 espèces vues ou entendues (plus 4 autres après nous être quittés au Tréhic).
Grande aigrette dans les salines guérandaises, par Claude Gergaud
Les salines étaient occupées par leur avifaune hivernale classique, tadornes, limicoles et laridés à l’attente du jusant, et de Terre-de-Sel à Sissable les grands et les petits échassiers nous ont offert de jolis coups d’oeil. Cependant, là comme ailleurs, certaines espèces nous ont semblé de moins en moins familières depuis quelque temps. Serait-ce le reflet d’un état d’esprit pessimiste ou bien une réalité déplaisante ? Toujours en eau à notre arrivée, les traicts étaient surtout animés par les bernaches cravants en bandes bruyantes.
Au Tréhic le chenal parcouru par le courant de marée n’accueillait que quelques grèbes à cou noir alors que la baie du Castouillet était animée par un guillemot très actif. Plus au large les bandes habituelles de colverts et de siffleurs s’étiraient le long de la côte, accompagnées d’une paire de harles huppés. Il faut souligner que cette dernière espèce fut nettement plus abondante en ces lieux. S’agit-il des lointaines conséquences de l’hécatombe de l’Erika, ou bien d’un autre phénomène, le déplacement plus au nord de l’aire d’hivernage de certains canards ? Agréable surprise et probable héritage du beau printemps 2017, les petits passereaux furent relativement fréquents avec plus d’une douzaine d’espèces, surtout à Sissable où deux mâles de bruants zizis se laissèrent admirer de près. Bernache cravant se toilettant par Jean Jacques Guillou
La disparition des bernaches de nos côtes dans les années 30 fut attribuée à la seule maladie des zostères alors que ces oiseaux se nourrissent d’autresvégétaux. Dans ce milieu rocheux il s’agit d’algues.
Par Jean Jacques Guillou, Brigitte Jaudou et Monique Langlois.